Des soirées originales, inattendues et toujours bienvenues

 

Vous le savez, ce qui caractérise les programmations de Christoph König, le directeur musical et chef des Solistes Européens, Luxembourg, c’est sa façon de nous faire découvrir autrement et mieux cette musique que nous affectionnons : une œuvre méconnue d’un grand compositeur, la juxtaposition d’un de ses chefs-d’œuvre et d’œuvres qui l’ont inspiré ou qui s’en sont inspirées, des liens particuliers entre des compositeurs, un mélange de genres musicaux, un instrument méconnu, etc., etc.

Pendant la saison 2024-2025, les grands noms seront là et bien là : après une première soirée plutôt traditionnelle (un concerto pour violon et une symphonie), nous retrouverons Beethoven, Mozart, Haydn, Haendel, Bach, Rossini, Bizet, Fauré, Schubert et d’autres encore. Mais nous les retrouverons dans des contextes qui ne leur sont pas nécessairement coutumiers. Ils y trouveront d’autres résonances, d’autres échos.

Ainsi, le concert du mois de novembre suscitera en nous, c’est son titre : « Die Sehnsucht nach dem Süden – la Nostalgie du Sud » : l’Espagne et l’Amérique du Sud, leurs rythmes et atmosphères. Avec deux compositeurs surprenants dans ce contexte, quoique : Michel Legrand et…Charlie Chaplin. Mendelssohn aussi sera de la partie, mais il nous transportera en Ecosse, plus au nord donc, avec sa quatrième Symphonie.

En décembre, la musique aura rendez-vous avec la danse. Une danse, rappelons-le, qui s’épanouit sur les partitions qui la motivent. Nous verrons comment la chorégraphe Sylvia Camarda mettra ses pas dans les notes de Bach, Sibelius et celles, « inouïes », c’est une création, de Félix Turrion Eichler. Quant à Haydn, il nous réjouira avec sa 45e symphonie, dite « Les Adieux », une œuvre qui s’arrête… faute de musiciens.

En février, place sera faite à un instrument monumental – à la Philharmonie, il domine le mur de fond de scène -, un instrument-univers, l’orgue, que l’on entend paradoxalement peu, sinon dans les lieux de culte. C’est le magnifique pianiste Kit Armstrong, également magnifique organiste, qui donnera vie à l’instrument en nous faisant découvrir des pages de Widor, Fauré et Poulenc.

En mars, elles seront deux au piano, les sœurs Labèque, pour nous faire découvrir – on l’entend vraiment peu – le Chevalier de Saint-Georges, qu’on a pu qualifier de « Mozart noir ». Une comparaison immédiatement vérifiable d’ailleurs par la programmation conjointe du « Concerto pour deux pianos » de Mozart. Le titre du concert mentionne « trois Mozart » : sans doute un indice pour les deux œuvres-surprises de notre traditionnel « concert-surprise ».

En juin, retour d’un instrument « symphonique » à lui tout seul : l’accordéon. Grâce à celui qui en est l’un des meilleurs interprètes, et que nous sommes heureux de retrouver : Richard Galliano. L’esprit de son programme est résumé par le titre du concert : « Musette et Tango – le swing estival ». Avec des œuvres de Richard Galliano lui-même conjuguées avec des pièces de Georges Bizet.

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Mais une saison des Solistes Européens Luxembourg, c’est aussi leur cycle Camerata, avec ses concerts de musique de chambre toujours « family and friends ». On a le bonheur en effet d’y retrouver des jeunes musiciens luxembourgeois et des membres de l’Orchestre… et même son chef ! En octobre, il y aura un quintette de cuivres (trombone, cor, deux trompettes, tuba). En décembre, une « crèche musicale de Noël », décorée par un quatuor avec une flûtiste… et Christoph König au piano. En janvier, un duo plus coutumier violoncelle-piano. En avril, à l’occasion du 50e anniversaire de la mort de Chostakovitch, le quatuor Louvigny et la pianiste Michèle Kerschenmeyer pour les quintettes de Chostakovitch et Brahms.

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Cette saison encore, nous vivrons donc de belles soirées musicales tout aussi originales que bienvenues avec les Solistes Européens, Luxembourg.

 

Jérôme Wigny                                                      Serge de Cillia

Président                                                             Administrateur délégué

 

 

Original and unexpected evenings that are always welcome

 

As you know, what characterizes the programming of Christoph König, the music director and conductor of Les Solistes Européens, Luxembourg, is his way of allowing us to discover the music we’re fond of in new and better ways: a little-known work by a great composer, the juxtaposition of one of his masterpieces with works that inspired him or were inspired by him, particular links between composers, a mixture of musical genres, an unfamiliar instrument, and so on.

During the 2024-2025 season, the big names will be there – very much so. After a rather traditional first evening (a violin concerto and a symphony), we’ll be back with Beethoven, Mozart, Haydn, Handel, Bach, Rossini, Bizet, Fauré, Schubert and others. But we’ll find them in contexts that are not necessarily habitual for them. They’ll acquire different resonances, different echoes.

The title of November’s concert evokes in us ‘Die Sehnsucht nach dem Süden – la Nostalgie du Sud – Yearning for the South’: Spain and South America, their rhythms and colours. With two composers who might seem surprising in this context: Michel Legrand and…Charlie Chaplin. Mendelssohn will also be present, but he’ll be transporting us to Scotland, up north then, with his Fourth Symphony.

In December, music has an appointment with dance. Let’s remember that dance thrives on the music that inspires it. We’ll see how Sylvia Camarda will imagine her choreography to the notes of Bach, Sibelius and those, as yet unheard (it’s a new work), of Félix Turrion Eichler. As for Haydn, he’ll delight us with his 45th symphony, known as « Les Adieux », a work that comes to a halt… for want of musicians.

In February, we’re featuring a monumental instrument – at the Philharmonie, it dominates the wall behind the stage, – a whole universe of an instrument: the organ, which, paradoxically, is rarely heard outside places of worship. It’s the magnificent pianist Kit Armstrong, also a magnificent organist, who will bring the instrument to life, presenting us with works by Widor, Fauré and Poulenc.

In March, they’ll be two at the piano, the Labèque sisters, to introduce us to the rarely- heard Chevalier de Saint-Georges, described as the ‘Black Mozart’. And via the joint programming with Mozart’s Concerto for Two Pianos we’ll be able to check the comparison on the spot. The concert’s title is « Three Mozarts » – a clue, no doubt, to the two surprise works in our traditional « surprise concert ».

June sees the return of an instrument that is ‘symphonic’ in its own right: the accordion – thanks to one of its finest players, whom we are delighted to welcome back, Richard Galliano. The spirit of his programme is summed up in the title of the concert: « Musette et Tango – le swing estival ». With works by Richard Galliano himself combined with pieces by Georges Bizet.

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But a season of the Solistes Européens Luxembourg also includes the Camerata cycle, with its chamber music concerts, among « family and friends ». These give us the opportunity of listening to young Luxembourg musicians and members of the Orchestra… and even its conductor! In October, there will be a brass quintet (trombone, horn, two trumpets, tuba). In December, a « musical Christmas crib », decorated by a quartet with a flutist… and Christoph König at the piano. In January, a more traditional cello-piano duet. In April, to mark the 50th anniversary of the death of Shostakovich, the Louvigny Quartet and pianist Michèle Kerschenmeyer will perform quintets by Shostakovich and Brahms.

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So during the coming season, we’ll be experiencing some more fine evenings of music, as original as they are enjoyable, with the Solistes Européens, Luxembourg.

 

Jérôme Wigny                                                      Serge de Cillia

Chairman                                                             Managing Director